Alors que les économies se préparent au monde de l’après-Covid et que l’inflation suscite des inquiétudes grandissantes, le gérant de la stratégie Global Focus fait le tour de ce que l’année 2021 pourrait nous réserver.
Dans la mesure où la stratégie Global Focus est exposée à des thématiques ayant bénéficié d’une grande popularité ces dernières années, redoutez-vous un risque de bulle au niveau des valorisations de certaines grandes actions technologiques ?
Prenons par exemple le cloud computing (informatique en nuage). En 2020, les dépenses informatiques des entreprises se sont élevées à plus de 3.500 milliards USD1, mais seule une petite fraction de ce montant a été consacrée au cloud computing. Or cette technologie est en pleine croissance et sa part dans les dépenses globales ne peut qu’augmenter. Cela profitera à Amazon et à Microsoft, les acteurs dominants de l’infrastructure du cloud, un marché qu’il n’est pas facile de déstabiliser. Ainsi, malgré des valorisations potentiellement tendues pour certains émetteurs, nous restons convaincus que nous pouvons identifier d’excellentes sociétés, dont la valorisation actuelle est plus que justifiée par la trajectoire de croissance.
Nous disposons chez Columbia Threadneedle de capacités de recherche très poussées et d’une solide culture de la collaboration. Nous comptons des analystes dans le monde entier, dont beaucoup sont gérants de portefeuille à part entière, et tous peuvent potentiellement nous apporter des idées. Nous bénéficions ainsi d’un accès direct à la connaissance du marché local, ce qui est extrêmement important pour nous. Le fait que ces analystes partagent les mêmes convictions quant aux éléments participant à l’excellence d’une entreprise est également très utile. Toutefois, avec des ressources d’une telle ampleur, il est primordial de pouvoir s’appuyer sur une philosophie et un processus rigoureux. Il s’agit d’un portefeuille mondial reposant sur des convictions fortes, et nous voulons donc être sûrs d’investir dans la meilleure entreprise de son secteur, à l’échelle mondiale.
Les critères ESG occupent une place absolument centrale dans notre processus. Ils constituent l’un des piliers qui sous-tendent notre cadre de recherche et sont inextricablement liés à l’attention que nous portons à l’avantage concurrentiel et à la structure sectorielle. Tout comme nous remettrions en question une équipe de gestion qui répartit mal le capital, nous nous interrogerions sur celles qui ne tiennent pas compte de leur profil ESG. Si la gouvernance constitue de toute évidence un aspect déterminant pour chacun de nos investissements, il nous paraît essentiel de nous concentrer, lors de l’examen des éléments environnementaux et sociaux, sur les enjeux majeurs exerçant un impact sur une entreprise.
C’est en partie pour cette raison que nous avons élaboré notre propre système de notation IR, qui met l’accent sur la matérialité de chaque secteur. Nous sommes ainsi convaincus de poser la bonne question et de nous concentrer sur les points de données pertinents de l’entreprise considérée. Cette approche ciblée et intégrée devrait, selon nous, favoriser une surperformance stable à long terme.